L’après-guerre ne semble pas avoir modifié les goûts, les aspirations, les modes de pensées ni le décor de la vie quotidienne. Cependant, on réalise que l’Europe n’est plus le centre du monde. Les photographes partent alors de plus en plus à l’étranger, faire des reportages et y publier leurs travaux.
Pour Daniel Frasnay, la notoriété internationale du Lido a été une publicité sans égale. Très vite, la presse internationale s’est intéressée à lui. Les correspondants étrangers venaient lui demander ses photographies et peu à peu lui ont demandé de devenir le correspondant à Paris des magazines et journaux qu’ils représentaient. Il a donc commencé par distribuer au monde entier ses photographies du Lido puis très vite à été chargé de réaliser des reportages.
C’est ainsi qu’à partir de 1953 il est pigiste régulier à l’agence Atlantique Press à Paris.
L’année 1957 marque le début d’une collaboration de dix années avec le journaliste néerlandais Jan Brusse, dont il va illustrer les reportages publiés en librairie et les articles paraissant chaque semaine dans le journal Elseviers à Amsterdam. Ensemble, ils réaliseront également plusieurs ouvrages sur Paris qui seront traduits en diverses langues dont l’un vendu à plus de 1 400 000 exemplaires (“Nachten van Parijs“, éditions Bruna (Utrecht) et Wegner-Muller (Zurich) 1957, “Comme-ci, Comme-ça“, éditions Bruna, (Utrecht) 1958, “De Zelfkant van Parijs“, éditions Bruna, (Utrecht) 1959, “Gids voor Parijs“, éditions Albert de Langes, (Amsterdam) 1960, “Met het oog op Parijs“, éditions Bruna, (Utrecht) 1961).
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La Prière - 1957 |
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Modèle - 1957 |
Ce reportage ou plutôt ce documentaire de quelques centaines de clichés sur la France de l’époque où la femme est partout, donne naissance en 1958 à "La Femme en France", un ouvrage photographique de Daniel Frasnay sur un texte de Georges Simenon, imprimé en héliogravure et édité en plusieurs langues.
En 1958, il est engagé par le journal Bruxellois Le Soir Illustré pour onze années de reportages. Il est également pigiste pour le journal Oggi de Milan pour lequel il réalisera des centaines de reportages et devient même le photographe attitré des membres de la famille Royale d’Italie, exilés en France.
En 1962, il devient le photographe de The Critic, une revue d’art chrétien basée à Chicago pour laquelle il effectuera de grands reportages internationaux pendant onze ans. Il suivra notamment en 1964 à Rome les travaux du Concil au milieu de la délégation ecclésiastique américaine. Ses reportages aux Etats-Unis lui vaudront de recevoir cinq fois les plus hautes récompenses du " Catolic Press Association " pour ses écrits publiés par le magazine The Critic.